Kigali fait vibrer le cyclisme mondial : Kagame dénonce les idées reçues et célèbre l’exception africaine

À l’occasion du 194e Congrès de l’Union Cycliste Internationale (UCI) à Kigali, le président Paul Kagame a affirmé que l’idée selon laquelle le Rwanda ne pourrait pas accueillir d’événements sportifs de cette envergure est obsolète. Lors de cette réunion historique, marquée par l’élection du nouveau président de l’UCI, le chef de l’État rwandais a souligné que cette première en Afrique depuis 104 ans témoigne du changement de mentalité et de la montée en puissance du continent dans le monde du sport.

Le Congrès, qui s’est tenu à Kigali le 25 septembre 2025, a rassemblé plus de 132 pays, dont 36 africains, lors d’un événement qui s’inscrit dans l’histoire du cyclisme mondial. La ville de Kigali a accueilli les Championnats du Monde de Cyclisme, une première pour l’Afrique, renforçant la position du continent comme un acteur majeur du sport international.

Ce rassemblement a été l’occasion pour le président de l’UCI, David Lappartient, de remercier Kigali et le Rwanda pour leur hospitalité, tout en saluant le rôle clé du président Kagame dans la concrétisation de cet événement. « La présence de 132 nations témoigne de la reconnaissance mondiale envers le Rwanda, qui a su faire preuve de leadership en accueillant cette compétition historique, » a-t-il déclaré. « Nous garderons en mémoire notre séjour dans ce pays magnifique, symbole de progrès et d’ouverture. »

Dans son allocution, Kagame a lui aussi reconnu l’importance de cette étape pour l’Afrique, rappelant que le continent a longtemps été perçu comme un simple terrain de passage pour le cyclisme, mais qu’il est désormais prêt à briller sur la scène internationale. « Ce 125e anniversaire de l’UCI est une occasion unique, et c’est la première fois que ces rencontres ont lieu en Afrique. Avec la participation de 108 pays, dont 36 africains, nous pouvons être fiers de cette percée. »

Le président a également mis en avant l’impact du sport sur le développement économique et social du continent, notamment à travers le « Tour du Rwanda », l’une des compétitions phares de l’Afrique, et l’inauguration récente du Centre Satellite de l’UCI dans le pays. Cette infrastructure, qui a débuté ses activités en février dernier, voit déjà plusieurs athlètes africains s’entraîner et progresser.

Kagame a exprimé sa conviction que le sport peut être un véritable catalyseur de changement et d’opportunités, insistant sur le fait que l’organisation d’événements de cette envergure contribue à accélérer le développement régional. « La tenue de compétitions mondiales favorise la croissance et inspire les jeunes. Elle montre que l’Afrique peut accueillir et même exceller dans ces événements de prestige, » a-t-il déclaré.

Le chef de l’État n’a pas manqué de tacler ceux qui doutent du potentiel africain dans le sport mondial. « Lorsque l’Afrique ou un pays peu connu est choisi pour accueillir un événement, il rencontre souvent du scepticisme. Certains souhaitent qu’il soit annulé ou déplacé, mais cette mentalité dépassée doit laisser place à une nouvelle vision plus moderne et ambitieuse. »

Enfin, Kagame a salué l’intégrité et la transparence du président de l’UCI, David Lappartient. « Vous avez remporté la médaille d’or dans cette catégorie, » a-t-il affirmé. « Au nom du Rwanda, je vous remercie pour votre honnêteté et votre engagement à faire ce qui est juste. Les fédérations sportives ont la responsabilité d’ouverture et d’inclusion, et le soutien de l’UCI à l’Afrique en témoigne. »

Ce congrès marque aussi une étape importante dans l’ambition du continent, avec l’objectif de continuer à investir dans le sport comme moteur de développement, que ce soit à travers la production d’athlètes, la construction d’infrastructures, ou la promotion touristique. Kigali continue ainsi de démontrer que l’Afrique est prête à occuper une place centrale dans la carte du sport mondial.